Le programme

logo

tedeum

 

 

 

 

faure

 

Gabriel Fauré

 

 

 

 

Le Requiem opus 48 de Gabriel Fauréde

Composé sans intention particulière, selon les mots mêmes de Fauré : « Mon Requiem a été composé pour rien… pour le plaisir, si j’ose dire !  Il a été exécuté pour la première fois à la Madeleine, à l’occasion des obsèques d’un paroissien quelconque ». Il ajoute : « peut-être ai-je aussi, d’instinct, cherché à sortir du convenu, voilà si longtemps que j’accompagne à l’orgue des services d’enterrement ! J’en ai par-dessus la tête. J’ai voulu faire autre chose ». 
 
Est-ce le drame familial que représente la disparition de ses parents entre juillet 1885 et décembre 1889 qui inspirera à Gabriel Fauré la création de son Requiem? Cela est envisageable, car les premières ébauches de cette oeuvre se firent entre ces deux dates.
Ce qui est certain, c’est que la mort s’impose à lui. Elle le touche de manière personnelle de manière plus incisive qu’au travers des nombreux services mortuaires desservis à l’église de la Madeleine en tant que maître de chapelle. Ces offices à répétition -qui semblent le fatiguer un peu – lui serviront de terrains d’essais et d’esquisses pour « son » requiem qu’il arrangera et amplifiera au fil des années.
Cinq grandes parties, Introït et Kyrie, Sanctus, Pie Jesu, Agnus Dei, In paradisum, forment la première version (1888) à laquelle viendra se joindre un peu plus tard un Offertoire (1889) et un Libera me (1891). (Il n’y a pas de Séquence puisque le schéma adopté par Fauré est celui de la messe gallicane.)
Deux versions ont été enregistrées, celle de 1893, dite deuxième version pour orchestre de chambre, plus intimiste et redécouverte par John Rutter en 1980 et la troisième version de 1901, plus importante dans sa dimension orchestrale, mais celle qui fut de loin la plus jouée jusqu’à la redécouverte de la deuxième version.


« La confiance dans le repos éternel »
 Si l’on associe communément requiem et tristesse, l’impression quasi tangible qui ressort à la première écoute est tout autre. Place à une douceur et une confiance qui vous saisissent, sans nier quelques effets sonores dramatisants.

Gabriel Fauré, paraît-il, n’était guère un familier de Dieu, en dépit de ses nombreuses heures passées sous les voûtes de la Madeleine, mais il a su créer non avec des mots… mais avec des notes un climat de réelle espérance. Le philosophe V. Jankélévitch, amoureux de cette oeuvre, avoue que « l’audition du Requiem de Fauré est un acte autant que son exécution (…), événement unique, mais renouvelable. »

 

Siege social : 8 avenue de la Plaine - 74000 Annecy - © Promusica, 26 November, 2018 16:04 webmaster : Jérôme Denis

eXTReMe Tracker